Le 1 août 2024 (mise à jour le 26/09)
Depuis l’été 2020 on comptabilise un total de 799 interactions entre des orques et des bateaux de plaisance, principalement des voiliers (92% des interactions), depuis le nord de la côte africaine jusqu’à la Bretagne. Malgré la persistance des interactions durant ces 4 années, leur fréquence semble avoir diminué, particulièrement en 2024. Néanmoins, avec l’augmentation des canaux de communication il est possible que les interactions soient probablement mal recensées.
Aujourd’hui de nombreux bateaux connaissent le sujet et suivent de près les recommandations des groupes de travail sur cette problématique (ex GTOA) qui mettent à jour les interactions recensées et leurs zones d’occurrence. Ainsi, pour le sud de la péninsule ibérique, le GTOA préconise de naviguer près des côtes, ce qui a permis de réduire le nombre de rencontres avec les orques. Enfin une distribution plus dispersée de cette sous-population ibérique par rapport à leurs habitudes passées pourrait aussi expliquer la diminution des interactions de cette année.
En effet, dans le golfe de Gascogne cet été, nous avons pu observer une augmentation des signalements d’orques par des plaisanciers qui pêchent le thon. Et nous dénombrons à ce jour deux interactions (le 16 et 23 juillet) au large de la Bretagne, sud et ouest de la pointe de Penmarch (voir carte). Ces deux interactions ont impliqué des voiliers monocoques et deux orques, et dans les deux cas, un remorquage par la SNSM a été nécessaire.
Les autorités demandent aux navigateurs de faire preuve de la plus grande prudence. Dans tous les cas il est conseillé aux navigateurs d’éviter au maximum la zone où les orques ont récemment été observées.
Du retour des scientifiques travaillant sur le sujet il ne ressort pas une méthode unique à adopter en cas d’interaction :
- Certains préconisent l’arrêt du bateau pour minimiser les dégâts et assurer la sécurité de l’équipage, néanmoins cette manœuvre efficace au début, ne garantit pas le départ des orques à chaque fois (protocole toujours proposé par le GTOA disponible sur leur site web).
- D’autres suggèrent de continuer à se déplacer normalement, sans arrêter le bateau, vers la côte ou le port le plus proche afin de faciliter les secours en cas de besoin (rapport de la Commission Baleinière Internationale par Zerbini et al. 2024, SC/69B/SM/12).
Il est demandé, dans la mesure du possible, de prendre des photos et vidéos des orques et de contacter les autorités locales pour signaler l’observation et/ou l’interaction.
Les raisons de ces interactions restent encore incertaines, bien que l’hypothèse d’un simple jeu soit de plus en plus renforcée. En effet, la plupart des interactions impliquent de jeunes individus (1 ou 2 individus) et cessent une fois que le safran est endommagé ou cassé.