Des métaux toxiques aux traceurs écologiques chez les mammifères marins
Depuis mes travaux de thèse qui ont porté sur la contamination des globicéphales noirs aux Iles Féroé, je me suis intéressée aux facteurs biologiques et écologiques qui influencent la bioaccumulation des éléments traces (métaux toxiques et éléments essentiels), et des polluants organiques persistants (POPs) chez les prédateurs supérieurs. Des différences de concentrations moyennes de cadmium trouvées dans les groupes de globicéphales avaient suggéré que cet élément pouvait être utilisé comme traceur du régime alimentaire et/ou de l’habitat des animaux.
Par la suite, au cours de travaux doctoraux que j’ai encadrés, outre le cadmium, les isotopes stables de l’azote et du carbone ont été ajoutés comme traceurs écologiques et ont permis d’identifier des ségrégations alimentaires ou d’habitats entre espèces ou au sein d’une espèce comme le dauphin commun, suggérant chez cette dernière l’existence de populations potentielles dans l’Atlantique Nord-Est.
Aujourd’hui, je continue de participer à l’étude de la contamination des espèces dans le cadre du suivi de l’état de santé des populations. Je suis en charge au sein de l’Observatoire et au travers du Réseau National d’Échouages de la mise en place de la stratégie du suivi de l’état de santé des populations afin de déterminer les pathologies et les principales causes de mortalité au sein de ces populations.
Co-Directrice de l’Observatoire Pelagis
Enseignante-chercheuse au CEBC
Maître de Conférences en écologie à l’Université de La Rochelle
fcaurant(at)univ-lr.fr
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