4 août 2023.
Cela fait maintenant 3 ans que des orques issues de la sous-population de la Péninsule ibérique ont commencé à interagir avec des voiliers, causant parfois des dommages importants. Depuis 2020, ce sont plus de 720 interactions qui ont été recensées et la tendance se maintient.
Cette année, le ministère de la transition écologique espagnol a financé plusieurs projets afin de mieux comprendre les causes et les évolutions de ces interactions. Un de ces projets vise a équiper les orques de balises satellites afin de suivre des individus en temps réel. Une femelle a pu être équipée le 25 avril 2023 par l’équipe de CIRCE (Conservación, Información y Estudio sobre Cetáceos) en Espagne. L’orque a ainsi pu être suivi en temps réel pendant 91 jours, ce qui a permis de savoir que cet animal et son groupe étaient au large de la côte atlantique française vers le 10 juillet. Néanmoins, malgré leur présence le nombre d’interactions recensé à ce jour est faible en comparaison avec les eaux de la Péninsule ibérique où d’autres groupes multiplient les interactions. Ces premiers résultats montrent que malgré leur appartenance à la même sous-population, tous les individus n’interagissent pas au même niveau et que les interactions dépendent probablement de comportement spécifique à certains individus présents dans le groupe.
Grâce à ce suivi télémétrique, le ministère de la transition écologique espagnol a réalisé et diffusé une carte de risque lié a la présence de ces orques pour l’été 2023 dans le golfe de Gascogne.
Le 25 juillet dernier, la balise a cessé d’émettre mais les orques sont probablement toujours dans la zone. Pour cette raison nous recommandons aux navigateurs d’être vigilants à leur présence et d’appliquer le protocole décrit par le Groupe de Travail ORCA ATLANTICA-GTOA. Il est aussi détaillé sur notre précédent article.
Les raisons de ces interactions restent encore incertaines, même si la possibilité qu’il s’agisse d’un simple jeux pour ces animaux semble aujourd’hui la plus probable.