La Rochelle, France
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Nouvel échouage en masse de grands dauphins dans l’île de Ré

Ce mardi 1er août 2023, alors qu’une quinzaine de grands dauphins étaient observés dans la baie de Loix (Charente-Maritime), huit d’entre eux se sont retrouvés piégés à marée descendante dans une zone ostréicole. Autorités et Réseau National Echouages (RNE) ont été rapidement alertés par les ostréiculteurs. Une vingtaine de personnes : ostréiculteurs, correspondants du RNE, sapeurs-pompiers, sauveteurs en mer (SNSM), éco gardes, volontaires de la LPO, Pelagis, etc. se sont rapidement déployés sur ce site difficile d’accès. Les animaux ont pu être maintenus en position dites « de confort » le temps que la marée remonte.

Au cours du flot, ils ont été renfloués et regroupés. Des embarcations pouvant naviguer dans les chenaux de faible profondeur au travers des parcs les ont guidés vers la sortie de la baie où ils ont pu rejoindre leurs congénères. 

Ce nouvel événement fait écho à celui intervenu à Fréhel dans les Côtes d’Armor 10 jours auparavant, et également à celui de septembre 2021 dans l’île de Ré qui s’était produit strictement au même endroit.

Quelle peut être la cause de ces échouages de cétacés vivants ?

Sur notre littoral, de nombreuses espèces de cétacés sont en effet impliquées chaque année dans ce type d’échouage qui représente souvent un événement marquant les esprits. Les raisons sont multiples, elles peuvent être biologiques ou anthropiques. Sur nos côtes, lorsqu’elles peuvent être identifiées, elles sont souvent biologiques comme l’état sanitaire, l’âge, la séparation prématurée des jeunes, ou accidentelle et lié au comportement ainsi qu’à l’environnement côtier.

Dans le cas de ces grands dauphins, la cause serait très probablement accidentelle et liée à la présence de groupe du large dans des eaux peu profondes où les courants, la morphologie de l’estran ou encore les aménagements peuvent représenter des pièges.

Observe-ton une augmentation des échouages de cétacés vivants sur nos côtes ?

Pour la plupart des espèces de cétacés, ces échouages sont stables ou montrent des variations annuelles mais sans tendance marquée au cours du temps. Pour les petits delphinidés, comme le dauphin commun et le grand dauphin, et dans une moindre mesure le dauphin bleu et blanc, les échouages d’individus vivants et en particulier les échouages dits « en masse » (échouage d’un groupe social) sont en effet plus fréquents depuis quelques années.  Ces 10 dernières années, le signalement a été multiplié par 1.5 en Méditerranée, 2 en Atlantique et jusqu’à 3 en Manche en comparaison avec la période antérieure. Aujourd’hui, en moyenne on recense entre 30 et 40 cas par an sur l’ensemble de notre littoral.

Ce constat corrobore la présence accrue des dauphins communs et des grands dauphins dans les eaux côtières de l’Atlantique mise en évidence par leur observation en mer depuis quelques années.